Une taille mal pratiquée peut être considérée comme ce qu’il y a de plus dommageable pour un arbre. C’est pourquoi le métier d’arboriste grimpeur ne s’improvise pas. Il requiert une très bonne aptitude physique, la maîtrise du grimper mais aussi et surtout des compétences en biologie de l’arbre.
Naturellement un arbre n’a pas besoin d’une intervention humaine. Il sait s’adapter à son milieu et délaisser les branches sans avenir ou non bénéfiques pour lui (« élagage naturel »).
Et certaines mentalités doivent évoluer pour le bien être du patrimoine arboré.
En effet, pour préserver l’avenir et la pérennité d’un arbre, la taille doit autant que possible se limiter à une intervention douce à savoir supprimer le risque de chute de branches (taille sanitaire) et maintenir un port harmonieux.
La taille radicale ou réduction de couronne que nous pouvons voir sur de nombreux grands arbres comme le platane, n’est absolument pas favorable et souvent injustifiée. Elle entraine des lésions importantes et ouvre grand la porte aux infections en tout genre. L’héritage des quarante dernières années de tailles drastiques se fait sentir de nos jours sur certains alignements.
La taille d’un arbre d’ornement ne revient pas simplement à couper telle ou telle branche à une longueur précise et désirée, mais plutôt à comprendre le développement biologique du végétal et les conséquences induites par une mauvaise intervention à plus ou moins long terme.