Les eaux de pluies rejoignent le milieu récepteur par diverses manières : ruissellement, infiltration, évaporation. En ruisselant, elles se chargent en polluants (matières organiques, sédiments, métaux lourds, hydrocarbures…) provenant de la circulation automobile, des déchets, de la végétation et des animaux. Cette pollution présente des risques pour l’environnement, même en cas de concentrations faibles en polluants. Il est alors nécessaire de mettre en œuvre des techniques permettant de traiter les eaux pluviales avant de les rejeter dans le milieu naturel.
Il existe différents dispositifs pour traiter, séquestrer cette pollution.
Les filtres plantés de macrophytes apparaissent comme une des solutions les plus intéressantes et adaptées en tant que maillon de traitement dans la chaîne de gestion des eaux pluviales. D’après l’étude LUTZ, N (2010), cette technologie est une des plus performantes pour :
C’est aujourd’hui un système performant si l’on considère les moyens mis en place et les résultats obtenus sur des projets réalisés en France.
Le dispositif est placé soit en amont, soit en aval d’un bassin de décantation qui permet de gérer les volumes et les débits de restitution. En effet, outre la diversité et les concentrations variables des polluants à traiter, un des enjeux majeurs est le caractère aléatoire de l’hydraulique et de la pluviométrie qui sont en fait les facteurs limitants pour le dimensionnement des ouvrages. Le dispositif de traitement est constitué :
Les principes de traitement mis en œuvre au sein de la filière végétalisée reposent sur des phénomènes :
Des adaptations existent, par exemple en climat Méditerranéen, afin de palier aux longues périodes sans pluies et à la gestion de très fort à-coups hydrauliques.