Les guêpes et frelons peuvent induire des réactions allergiques graves et constituent en ce sens un danger pour l’homme. Les nids doivent être éliminés rapidement avec précaution et les branches éventuellement fragilisées doivent être coupées ou sécurisées.
Un élagueur, équipé d’une combinaison de protection (spéciale guêpes ou frelons), intervient dans la journée pour neutraliser et éliminer le/les nid(s) et sécuriser la/les branche(s) affectée(s). Lorsqu’il s’agit d’un nid d’abeilles, un apiculteur est sollicité en amont de l’intervention de la Serpe pour récupérer l’essaim, dans la mesure où les abeilles jouent un rôle essentiel dans les écosystèmes (pollinisation notamment).
Nommée d'après son mode de déplacement en file indienne avec les autres chenilles de sa colonie, la chenille processionnaire se nourrit des aiguilles de diverses espèces de pins en créant un nid en forme de cocon blanc d'aspect cotonneux autour des branches. Elle provoque un affaiblissement important des pins et peut déclencher des allergies importantes et risquées chez les Hommes comme chez les animaux, même sans contact direct.
Les chenilles processionnaires du pin sont brunes avec des taches orangées et correspondent aux larves du papillon de nuit, le Thaumetopoea pityocampa. Elles présentent des poils urticants, qui sont projetés en l'air lorsqu'elle se sent menacée.
Les poils urticants de la chenille processionnaire libèrent une toxine en se cassant qui peut provoquer d'importantes réactions allergiques (mains, cou, visage) mais aussi des troubles oculaires ou respiratoires. Les atteintes à l'oeil peuvent avoir de lourdes conséquences si les poils ne sont pas rapidement enlevés. Il est également dangereux de manipuler un nid même vide : les poils restent urticants encore 1 à 2 années.
Pour les animaux, ce sont les chiens qui sont le plus souvent touchés avec des lésions buccales ou digestives qu'il est nécessaire de faire soigner en urgence par un vétérinaire. En effet, ces lésions peuvent empêcher l'animal de se nourrir et éventuellement entraîner l'euthanasie.
L’enlèvement mécanique des nids et cocons implique un équipement spécialisé et des précautions strictes pour ne pas risquer de disséminer les poils urticants. Les branches portant les nids sont coupées, et immédiatement incinérées. Si l’enlèvement est réalisé avant les processions, la population du nid est éliminée.
La mise en place des pièges à phéromones permet de piéger les papillons mâles qui prennent leur envol à partir du mois de juin, limitant de ce fait la fécondation des femelles et leurs pontes futures dans les pins. Il s’agit d’une lutte biologique, sans utilisation d’insecticides.
Un piège appelé « écopiège », constitué d'une gouttière reliée à un sac, peut être installé pour intercepter les chenilles lorsqu'elles descendent de l'arbre. La suppression par incinération des insectes capturés doit s'effectuer un mois après leur descente.
La mésange est le plus important prédateur naturel de la chenille. Insensible aux poils urticants, elle peut consommer plusieurs centaines de chenilles par jour. La pose de nichoir permet de sédentariser les mésanges proches des arbres atteints. L'association de cette méthode à celle de l'éco-piège s'avère être optimale.
Ce traitement affecte d'autres espèces, voire des espèces prédatrices naturelles de la processionnaire du pin comme la mésange puisque ce traitement n'est pas sélectif.
Cette méthode, la plus utilisée, consiste à pulvériser des biotoxines sur les aiguilles des pins, efficace contre les chenilles de lépidoptères. L'ingestion de ces toxines provoque la mort des larves par intoxication. L'utilisation en fin d'automne permet ainsi une bonne protection contre ce ravageur des forêts.